Miki Nitadori Expérience
Par Mr DENIS le lundi, janvier 6 2014 at 19:56;
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Miki Nitadori
Résidence
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Miki Nitadori Artiste en Résidence
Par Mr DENIS le mardi, décembre 31 2013 at 14:57;
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Arts Appliqués
Châtellerault
Communication Graphique
Drapeau
Ecritures de lumière
Lycée Edouard Branly
Miki Nitadori
oeuvre
Photographie
Poitou-Charentes
Portraits
Rurart
Région
Résidence
Sérigraphie
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La Cité scolaire Edouard Branly de Châtellerault a reçu en résidence, de novembre à décembre 2009, une artiste photographe plasticienne venue développer sa recherche artistique avec les lycéens et en particulier avec deux classes de CAP du Lycée Professionnel, les 1ères années de sérigraphie et de communication graphique.
C’est l’établissement public d’action culturelle RURART, soutenu par la région Poitou-Charentes, qui, dans le cadre du dispositif « écritures de lumière », nous a offert la possibilité de recevoir cette artiste. Et c’est à l’initiative de Romain, notre animateur culturel, un jeune homme expérimenté que nous devons la mise en place du projet.
Ce blog relate l’histoire de la résidence de Miki Nitadori. Ce fut une belle aventure humaine. On souhaiterait vivre de tels moments plus souvent. Cette artiste laissera un souvenir impérissable dans les têtes des jeunes qu’elle a côtoyés ainsi qu'une trace indélébile sur les murs et les baies du hall d'entrée de l'établissement.
Miki Nitadori s’est tellement immergée dans notre établissement que sa résidence s’est prolongée et a donné lieu à de nombreuses réalisations en raison aussi des possibilités offertes par nos ateliers de fabrication. Vous pourrez vous rendre compte de l’ampleur des réalisations : l’œuvre collective, le hall des portraits, le drapeau des élèves unis,…
Ce blog a été reconstruit suite à la disparition des données du serveur. Dans sa version originale, plus vivante et dynamique, il a permis de faire suivre l’expérience au jour le jour à la communauté scolaire en lui donnant une extension et une visibilité quotidienne. Finalement, il fut lui-même une sorte de performance artistique.
Miki, les arts de soi appliqués à tous.
Par Mr DENIS le mardi, décembre 31 2013 at 12:00;
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Miki Nitadori
Photographie
Portraits
Résidence
Transferts
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Texte tiré du catalogue des résidences "Ecritures de lumière"
Les grands événements arrivent comme les chats, à pas de velours. Discrètement arrivée dans notre lycée professionnel de Châtellerault situé dans une cité autrefois chaudement animée, elle nous a rapidement séduits. Trop cool ! Accueillie par le prof d’arts appliqués, et encadré par romain l’animateur culturel, elle a pu s’exprimer en toute liberté. Vitalité, regard lumineux, un bel accent et un contact chaleureux. Etrangère, parisienne, japonaise, américaine, elle a ouvert notre espace public de sa douce familiarité, et, tranquillement, en prenant le temps, commencé son expérience. Mener son combat au lycée, le faire partager, le prolonger et le nourrir. Créer et donner des gestes à voir et en articuler des vues. Faire vivre la classe au rythme de l’attente et de la création. Chaque fin de semaine, Paris nous la reprenait. Elle nous revenait avec les développements et de nouvelles perspectives. Elle est venue nous parler de photos, d’écritures de lumière, de résistance, et de petits gestes du quotidien qui sauvent. C’est parti!... Fabrication! Œuvre d’art, photographie de classe, journal personnel et portraits, le monde est fait de cette matière. Mais qui fait mon portrait ? Qui me fige dans l’espace intime des autres ? Pour apprendre à se raconter dans ce qu’il y a de plus commun, une photo de classe ou une photo pour mes amis du blog. Miki entraine le groupe au cœur de l’intime et du collectif, étrange combat mené par les élèves, car parler de soi devant une caméra est difficile, on s’expose il faut franchir un film plastique celui qui fige l’autre en public. Mon premier blog est privé, public ? Le monde moderne a besoin de Miki. Jean-Michel Denis
La galerie Combat - Autoportraits
Par Mr DENIS le lundi, décembre 30 2013 at 15:06;
La série appelée Combat : Un aperçu de l'expression plastique de l'artiste.
Miki Nitadori, artiste photographe et plasticienne s’appuie sur la photographie pour essayer de connecter espace privé et espace public. Ses travaux sont liés au quotidien et aux questionnements surgissant de la vie de tous les jours.
Son inspiration est nourrie par l’histoire, la sociologie, l’ethnologie, l’actualité, les cultures populaires et, si elle est influencée par ses origines asiatiques, son œuvre se compose de fragments du quotidien. Ses images, principalement des portraits, subissent diverses altérations qui tendent à positionner le sujet dans sa communauté. A la fois expressifs et décoratifs, les assemblages graphiques de l’artiste laissent le spectateur se confronter à un effet de surface tout en l’amenant à des projections sociologiques et psychologiques en direction du sujet photographié.
La photographie de classe et combat
Par Mr DENIS le dimanche, décembre 29 2013 at 18:04;
L’intention et la démarche de l’artiste
Miki Nitadori : « Avec Combat, manuel de survie quotidienne, j’ancre mon travail davantage encore dans l’expérience de chacun, au jour le jour, convaincue qu’il peut parfois être utile de s’aider, de s’inspirer, de s’encourager, de se réconforter de quelques gestes judicieux pour résister, aller de l’avant, se construire, se préserver… Et qui peut dire que l’adolescence n’est pas un de ces moments critiques où se construire, partager ce qui soulage et fait sens n’est pas primordial ? La photographie de classe pourrait ainsi être construite et perçue, sur fond de collectif, comme un assemblage de portraits individuels et d’attitudes où chacun se montre et se démontre comme il est, sachant qu’il demeurera, ainsi fixé, dans les albums de tous. »
Le contenu du projet tel qu’il fut expliqué à la communauté scolaire.
L’action de l’artiste, dans les classes concernées, va prendre appui sur la thématique de la photographie de groupe en privilégiant la place de chacun. Construire une photographie de classe singulière par assemblage de portraits va animer chaque séance dans une stratégie qui semble être bien rodé par l’artiste mais qui laisse aussi une grande place à l’imprévu.
C’est à la demande du comité de pilotage de l’action que la question de la photo de classe se trouve au centre de la résidence. La photo de classe reproduit à l’origine un rituel militaire, celui de la formation d’une classe. C’est ainsi qu’on désignait le rassemblement des jeunes du même âge appelés sous les drapeaux. L’alignement classique d’élèves en rangs serrés, dans une posture stéréotypée, n’est d’ailleurs pas sans rappeler la tradition soldatesque malgré le sourire de mise et la disparition des uniformes. Reprendre cette figure imposée de la prosaïque photographie de classe implique une interrogation sur sa forme et sa sociologie.
Dans la pratique, chaque élève va réaliser son autoportrait associé à un geste de son quotidien. L’interprétation graphique qu’il fera à l’aide de logiciels informatiques simples sera transférée sur un fond coloré représentant l’environnement dans lequel il se sent exister. Le travail de chacun sera ensuite assemblé pour créer une œuvre collective.
Les réalisations seront aussi et en même temps exploitées par l’artiste. Elles feront l’objet d’un travail de sa part et deviendront à la fois matière et support d’une autre création sous la forme d’un catalogue imprimé dans nos ateliers.
Les collègues des équipes pédagogiques viendront accompagner l’action en amont ou en aval en fonction des possibilités de leurs matières. Le département des industries graphiques sera sollicité pour imprimer une partie des réalisations.
Enseignant d’éducation artistique et arts appliqués, j’assure l’encadrement pédagogique de cette action à la fois pendant les séances de cours et de libertés. JMDENIS
Initiation à la photographie Argentique
Par Mr DENIS le samedi, décembre 28 2013 at 12:09;
Suite à la prise de contact, Miki Nitadori invita respectivement les deux groupes à se familiariser avec la photographie argentique. Le premier mercredi, elle arriva avec plusieurs appareils réflexes dont elle montra le fonctionnement. Découverte pour ces novices!
Très rapidement, elle demanda aux élèves de se mettre dans la peau de photographes. Alors, Ils partirent par deux faire des prises de vues dans notre grand établissement où l’un devait faire le modèle pendant que l’autre faisait fonctionner l’appareil avec inversion des rôles.
Henri et Correntin, modèle pour filles apprentis photographes, C'est pas banal!
Les apprentis se prêtèrent au jeu sans difficulté avec une grande curiosité pour cette utilisation particulière qui nécessite la prise en compte de plusieurs paramètres : l’ouverture de la focale, le vitesse d’obturation, la netteté et la sensibilité de la pellicule.
A partir de cette première expérience, Miki Nitadori va aussi prendre des photographies. On sent que le travail d’observation de notre univers est déjà bien enclenché. On en verra l’aboutissement assez rapidement au fur et à mesure de nos rencontres.
Avec ces objets d’un autre temps, comparés aux appareils numériques, les apprentis photographes ont envahi les espaces du lycée créant des situations inédites. De prises en prises, se familiarisant avec cet appareil photo, les élèves supposaient avoir réalisé de bons clichés mais contrairement aux numériques le résultat devra se faire attendre.
La Photographie de classe à venir
Par Mr DENIS le vendredi, décembre 27 2013 at 20:13;
Grâce à sa générosité, son dynamisme et son sens de l’écoute, Miki Nitadori, est devenue rapidement une intime de nos élèves. C’est au cours des séances d’entretiens et d’échanges dans la salle d’Arts Appliqués qu’elle a su tisser une ambiance de confiance dans l’optique de sortir la meilleure expression de ses nouveaux partenaires.
La première activité fut de présenter pour chacun sa photo de classe retrouvée dans ses anciens documents d’école, de la commenter afin de faire rejaillir des souvenirs et forger ainsi la matière de leur future création.
Pour accompagner cette recherche, Miki nous demanda de renseigner un carnet intime à réaliser dans le même esprit que les carnets de voyages agrémentés de dessins, de collages, d’annotations, de remarques et de réflexions.
Pour mieux connaître ses partenaires, elle proposa de faire des entretiens individuels de chacun et filmés où elle posait un ensemble de questions générées par la dynamique de l’instant partagé. Pendant ce temps, les autres élèves écoutaient ou s’affairaient à remplir leurs carnets intimes.
Dans la vie quotidienne, il n’est pas toujours aisé de trouver les mots et les attitudes pour transmettre ses pensées. Mais dans ce contexte, les élèves ont fait toute la preuve de leur sensibilité et ont démontré une volonté d’expression et de combativité.
Analyse des photographies
Par Mr DENIS le jeudi, décembre 26 2013 at 20:57;
Les retours de Miki sont très attendus car elle nous revient toujours avec quelque chose de nouveau. Au fil des rencontres, je m'aperçois que nous travaillons autour de la notion de temporalité. Miki nous demande de vivre l'instant, d'être ici et maintenant dans chacune de nos actions.
Elle nous demande de vivre l'instantané des prises de vues avec l'appareil photographique mais aussi d'attendre plusieurs jours pour en voir le résultat. Apprendre à attendre, c'est pas mal... A un moment de notre histoire où nous sommes submergés par l'immédiateté.
Cette fois ci, elle nous montre avec ce temps de recul, le développement des négatifs des clichés pris par les élèves. Ils sont commentés largement pour en tirer un ensemble de leçons. Les questions de lumières et de contrastes sont abordées pour en comprendre l’importance pour mettre en valeur les sujets.
Et petit à petit, elle nous présente aussi son travail photographique et graphique fait à partir des clichés réalisés depuis son arrivée dans notre environnement. Pour ces premiers tests, elle est très observatrice des réactions de ses modèles. Beaucoup d’intérêt des intéressés !
Des photographies de photographes célèbres font aussi partie de nos analyses,…Doisneau, Cartier Bresson,…
Miki, Photographe de studio
Par Mr DENIS le mercredi, décembre 25 2013 at 21:38;
Les élèves se sont sentis rapidement en confiance avec Miki. Elle a su rapidement capter avec générosité l'attention et l'intérêt des élèves pas forcément convaincus par la production artistique contemporaine.
Avec les deux groupes de douze élèves, elle a souhaité construire avec eux une œuvre originale autour de sa problématique du moment et de sa recherche plastique. Combat, manuel de survie quotidienne.
Au cours de cette expérience, les élèves devinrent à la fois modèles et acteurs du travail de l'artiste où la photographie fut le prétexte et le support d'une production plastique.
Des autoportraits associés à des gestes du quotidien devinrent les éléments plastiques de base d'une œuvre collective.
Alors régulièrement, la salle d’arts appliqués s’est transformée en studio de prises de vues. Miki a une grande disposition à mettre en confiance son sujet pour l’amener à produire ce geste qu’elle attend de chacun.
Une semaine, elle est arrivée avec une amie, comédienne et nous a proposé de faire du training théâtrale pour mettre encore plus les élèves en situation de détente afin qu’ils puissent mieux encore se révéler.
Et les élèves prirent goût à cet exercice et enchaînèrent les poses pour arriver à obtenir le geste, ce geste qui les caractérise.
Miki, Photographe d’extérieur
Par Mr DENIS le mardi, décembre 24 2013 at 00:28;
Miki aime bien alterner les activités. Après une séance de studio, on change et c’est parti pour un petit tour en extérieur histoire de changer de lumière et d’espace. Et tout cela dans une bonne ambiance!
En automne comme en hiver, l'appareil monté sur pieds, elle va faire un nombre important de clichés. Ce ne sont pas les quelques vagues de froid qui nous auraient arrêté.
Portraits en Noir et Blanc
Par Mr DENIS le lundi, décembre 23 2013 at 16:08;
Suite aux expérimentations des élèves avec les appareils argentiques et aux analyses de leurs photographies en noir et blanc, Miki commence à monter en pression dans l’investigation de la technique photographique en nous proposant de travailler maintenant avec un autre appareil… impressionnant appelé une chambre noire. De beaux clichés !
Portraits et interprétations graphiques
Par Mr DENIS le dimanche, décembre 22 2013 at 18:51;
A chaque retour, cela devient une habitude, elle nous montre quelque chose. Cette fois ci, elle nous présente son travail graphique réalisé à partir des clichés des séances en situation de studio. Elle a travaillé tout le week-end pour « nettoyer » les clichés avec un logiciel de retouche (photoshop).
Son intervention consiste à faire une interprétation graphique des portraits en les contrastant fortement par une répartition judicieuse des masses noires et en laissant en réserve les surfaces claires. Les traits de caractères sont ainsi soulignés. Il faut dire qu'elle les connaît bien maintenant, nos élèves!
Depuis son arrivée dans nos murs, elle a établi un excellent contact avec eux et une véritable relation de confiance s'est installée. Elle est arrivée à obtenir une assez importante connaissance de chacun. C'est une personne pleine d'humanité, très généreuse et très proche des élèves désormais. Je suis persuadé qu'elle va les faire avancer dans leur recherche personnelle, leur quête. Son travail en résidence n'est pas qu'un exercice d'arts plastiques. Sa performance artistique, nommée Combat prend tout son sens dans cette relation humaine.
« J'utilise des photos prises dans un espace clos parce qu'on y tire le rideau et l'espace public devient privé, l'être s'y montre plein cadre, effectuant des gestes, des signes qui sont comme des outils qui donnent les moyens de combattre pour la survie quotidienne. Les surfaces noires des portraits évoquent pour moi la vie privée, cet espace intime où réside la force qui nous permet d'affronter l'environnement ». Miki
L'atelier de sérigraphie
Par Mr DENIS le samedi, décembre 21 2013 at 14:06;
Miki visite aujourd’hui l’atelier de sérigraphie parce qu’elle souhaite travailler avec cette discipline et espère y imprimer une partie de sa production en résidence. Monsieur Jimenez, professeur de sérigraphe, donne un ensemble d’explications à Miki sur le fonctionnement de l’atelier et la spécificité de la formation. Miki lui expose ses souhaits. Le spécialiste lui expose en fin connaisseur les possibilités et les méthodes à suivre pour arriver à la réalisation parfaite de produits finis.
Ensuite, monsieur Jimenez présente l’atelier dans son détail et montre les différents postes de travail où les élèves s’affairent et s’exercent chacun à une tâche. Benjamin, Cassandre et Laura sont en train de faire une impression sur textile. C’est une technique et un processus de fabrication qui plait bien aux élèves. C’est très séduisant car on peut imprimer assez aisément des visuels personnalisés. Miki avec son œil vif vient de repérer la chose. Les idées ne devraient pas tarder à surgir !
La première année de CAP, quelle connaît bien maintenant, est dans l’atelier en train de mettre en œuvre un projet. Ces élèves, dans leur formation, ont un moment où ils peuvent concevoir un projet de A à Z, de la création à la fabrication. Pendant ces séances appelées PPCP, nous, les enseignants de sérigraphie et d’arts appliqués intervenons ensemble et sommes personnes ressources pour aider les élèves à finaliser le projet. Miki est séduite par cette ambiance !
En ce moment, les élèves sont sur une action appelée Free-Hugs ou câlins gratuits, une action citoyenne de prévention. Après avoir imaginé un visuel, ils sont en train de l’imprimer sur des tee-shirts verts. Lors d’une manifestation qui aura lieu le 1er décembre, leurs réalisations seront distribuées aux élèves désireux de les porter. Ce projet est mené en étroite relation avec les infirmières de l’établissement.
Dans la salle informatique, un groupe travaille à la communication du projet. Caroline, responsable du projet, comme dans une agence, est au service com, elle s’occupe de la composition de l’affiche. Pendant ce temps là, Ninon vérifie la commande de tee-shirts, la couleur, le nombre, les tailles.
Tout le monde s’affaire à son activité dans son coin, sous notre contrôle, bien sûr, mais nous tenons à maintenir le plus possible d’autonomie comme dans une situation réelle. Miki apprécie cette ambiance d’atelier et viendra dès mardi matin enfiler une blouse pour une initiation à la sérigraphie comme une débutante.
Miki a enfilé la blouse bleu et suit une formation accélérée dispensée par nos élèves qui maintenant maîtrisent suffisamment de savoir faires pour les transmettre à leur tour.
Tissus et Transfert des portraits
Par Mr DENIS le vendredi, décembre 20 2013 at 10:07;
L’étape d’interprétation graphique des photos étant finalisée par l’artiste, les élèves vont eux même se mettre au transfert de leur portrait. Les réalisations de Miki numérisées ont été imprimées par une machine imprimante à jets d’encres sur un papier ordinaire.
Selon le souhait de miki, les élèves vont devoir les transposer sur un imprimé textile. Alors le choix du tissu va aussi devenir un moment important puisque ce support doit représenter l’univers et l’environnement de chacun, en quelque sorte l’aboutissement sera le reflet de « son collectif sur lequel on pose son individualité ».
Cette fois ci, la salle de cours est transformée en boutique de tissus...On se croirait au marché saint pierre de Paris, le haut lieu de tissu. De plusieurs valises, miki a sorti une multitude de coupons aux motifs et aux couleurs très variés. Les élèves vont devoir choisir leur support parmi toutes ces possibilités. Pas facile le choix !
Le choix du tissu fait, il faut ensuite trouver la bonne position du portrait. Pour cette opération, il faut jouer avec la transparence et placer l’étoffe et la feuille de papier contre une vitre. Il y a tellement de solutions que la décision est difficile à prendre. Il faut bien se décider!
Avant de passer à la méthode de transfert originale, que nous allons découvrir, c’est le prof. Arts Appliqués qui apporte une dernière touche à la préparation du support. Le voici dans l’exercice du repassage!
Le mode d’impression est ensuite tout à fait surprenant. Miki nous montre une pâte blanche conditionnée dans un pot. Elle nous demande de la déposer sur la feuille de papier où se trouve imprimé le portrait. Il nous reste alors à poser la feuille sur le morceau de tissu en respectant les repères que nous y avons tracés.
C’est un produit inconnu chez nous qu’il faut acheter en Grande Bretagne. Il faut maintenant laisser agir ce produit et faire sécher. Nous verrons le résultat la semaine suivante. Sur le fil à linge, le travail commence à prendre une allure d’installation.
Portraits et révélations
Par Mr DENIS le jeudi, décembre 19 2013 at 11:30;
C'est la cinquième semaine de la résidence de notre artiste et nous allons franchir une nouvelle étape du travail. Les bassines sont de sortie ! Les éponges bien imbibées d'eau vont nous permettre de révéler les impressions.
Y'a du grattage dans l'air. Et là, c'est gagnant ! Et pour tous. Aucun raté, tous les transferts se sont révélés. C'est magique. Comme un tour de magie. Le côté apparition nous émerveille. Les portraits se sont fixés, imprégnés, incrustés, insérer et font partie désormais de manière indélébile de ce morceau d’étoffe.
L'expression du combat de l'intime au quotidien sur cette peau du collectif, c'est fait !
Les tissus imprégnés d’eau, suite au grattage du papier qui devait disparaître, sont maintenant exposés sur un fil à linge dans le style de la grande lessive (événement national d’arts plastiques).
Le bandeau du Blog
Par Mr DENIS le mercredi, décembre 18 2013 at 12:13;
Le groupe d’élèves de CAP en Communication Graphique a bien travaillé du son côté à la réalisation de maquettes numériques pour proposer un bandeau au blog de l’expérience de Miki Nitadori. Dans le cahier des charges, il fallait que le rendu soit le plus proche du travail graphique de l’artiste. A savoir un fond en relation avec les tissus et en surimpression apparaisse le texte Miki Nitadori Blog, plutôt en noir. En quelque sorte créer un contraste de visibilité. Voici le résultat.
Finalisation de l’œuvre
Par Mr DENIS le mardi, décembre 17 2013 at 12:04;
L’œuvre ne s’est finalisée qu’en deux temps en raison de la vague de froid qui s’est abattue sur notre région. Les éléments n’étaient pas décidés à nous séparer de Miki Nitadori.
Le jeudi 17 décembre, en fin de matinée, des flocons de neige tombent sur la ville. Les regards des élèves se tournent de plus en plus vers les fenêtres. L'attraction envoûtante de la neige fait son effet. Il y a comme un air de vacances.
Il faut apporter les derniers coups de pattes à l'œuvre collective. Nous faisons quelques nettoyages sur les tissus imprimés. Ensuite, nous retouchons avec de l'encre de chine les masses noires pour combler quelques manques. Les surfaces deviennent ainsi homogènes et le résultat est un fini impeccable.
Nous commençons alors la fixation des réalisations sur des cadres de toiles à peindre. C'est la phase finale, l'aboutissement de six semaines de travail en commun.
Mais la finalisation ne pourra pas se poursuivre parce que, le lendemain, les élèves sont conviés à quitter l'établissement suite aux très mauvais temps qui s'annonce. C'est dans un vent de panique et un superbe tapis de neige que l'expérience s'est arrêtée. Un peu déçu, nous avons décidé de reprendre l'action à la rentrée en 2010. La salle est restée pendant les vacances en version grande lessive avec des impressions suspendues aux fils à linge.
Elle nous quitté avec la neige, elle nous revient le 7 janvier avec elle. Les effectifs sont réduits car les bus scolaires ne passent plus. Il faut néanmoins continuer pour finaliser enfin l'œuvre collective. Encre de chine et pinceaux sont à nouveau de sortie pour faire disparaître les derniers défauts d'impression. Les derniers tissus sont fixés. Un dernier passage de gel magique en finition permet de bloquer définitivement l'impression.
C'est fini, toutes les impressions sont bien accrochées sur les châssis, le contrat est rempli. Dans une ambiance de fin d'expérience, nous cherchons à assembler les tableaux par rangées de six.
Nous souhaitons réaliser 2 ensembles de 12 portraits. Un heureux assemblage est trouvé. Les tableaux sont maintenant solidarisés. Les photographies de classe originales de Miki sont réalisées. L'oeuvre est terminée!
Il faut trouver maintenant une implantation définitive dans l'établissement, une place de choix car c'est l'œuvre pour laquelle l'artiste a été engagée. Le grand hall d’entrée, un lieu de passage important, semble être le meilleur point de chute.
Effectivement, c'est cette zone de passage incontournable qui est désormais le lieu d'ancrage de l'oeuvre. Les deux classes se font face pour un temps indéfini.
Miki, ce n’est pas fini!
Par Mr DENIS le lundi, décembre 16 2013 at 19:09;
Miki est revenue alors que la résidence est théoriquement terminée. Elle est vraiment perfectionniste, elle ne voulait pas nous laisser sans faire ici ou là quelques retouches et surtout refaire quelques portraits. Miki continue donc ses prises avec sa chambre noire dans l'environnement extérieur frais et enneigé du lycée.
L'hiver, donnant parfois un coup d’arrêt à notre travail, a permis à l'artiste de maturer son travail car elle est revenue avec d’autres projets. Finalement, elle était venue pour réaliser une seule œuvre et au contact de notre environnement, de nos élèves et de nos formations, de nombreuses idées de réalisations lui sont venues à l’esprit.
Voici les maquettes des futurs projets:
1/Le drapeau des élèves unis C'est une idée exclusive et originale de Miki qui sera mise en œuvre dans les ateliers de sérigraphie sur textile et assemblée dans les ateliers de mode. On attend le résultat impatiemment.
2/La galerie des portraits Sur les vitres de l'entrée monumentale de l'établissement, les portraits des élèves seront donnés à voir à l'ensemble de la communauté. Les formes seront obtenues par découpage dans de l’autocollant noir à l'aide de machines pilotées par ordinateur et seront collées sur les vitres.
3/La scéno-boîte Ce serait un espace installé dans un lieu de passage, une sorte de grande boîte à images. Elle sera une vitrine qui reflétera le travail de résidence. A l’intérieur, une projection de vidéos, à l’extérieur des images appliquées sur toutes les faces attisent le regard et nourrissent l’engouement pour ce voyage entre le passé et le futur. Ce n'est pas construit…
4/ Les tee-shirts combat Ce projet sera réalisé dans la continuité de l'impression du drapeau dans les ateliers de sérigraphie car ce sont les mêmes écrans qui serviront au deux impressions. Ils seront présentés au cours d'une performance chorégraphique pendant la semaine de l'expression. Les tee-shirts à encolure large seront portés par les acteurs du projet, ils seront enlevés, échangés et donnés. Un spectacle en perspective.
Miki Extension
Par Mr DENIS le dimanche, décembre 15 2013 at 22:05;
Miki est partie à Hawaï pendant le mois de février pour vivre une autre résidence à plusieurs milliers de kilomètres de la notre. Elle revient en ce mois de mars pour donner une extension à notre résidence.
Les circonstances favorables de notre établissement ont permis ce prolongement et nous ont donné l'envie de parachever cette expérience. Les formations des métiers de l'image, de l'imprimerie et de la mode nous en offre l'opportunité.
Les élèves de première année de sérigraphie de retour de leur premier stage plus aguerris ont réinvesti les ateliers et se sont remis à l'ouvrage avec pour objectifs de boucler les principaux projets avant la semaine de l'expression. Ils sont en train de travailler à l'impression du drapeau et des t-shirts combat.
A partir des fichiers informatiques, il a été sorti des films pour préparer les écrans destinés à imprimer sur du textile. Les portraits sont ici surdimensionnés dans un format 60x40.
Toutes les étapes de la création et de la numérisation franchies, on peut maintenant entrer dans la phase d'impression. Les écrans sont prêts à faire leur œuvre. Ils sont calés sur la machine, appelée carrousel (car elle tourne!), qui permet de réaliser des impressions sur textile et notamment sur t-shirt. Il est possible ainsi d'imprimer quatre couleurs.
A chaque impression, il y a une sorte de magie lorsque l’on découvre le résultat. Même si toutes les étapes ont été scrupuleusement suivies, nous sommes toujours étonnés du rendu du produit fini.
Dans un souci d'efficacité, les transferts du drapeau et des t-shirts se font en même temps. Chacun est à son poste. En bout de chaîne, un élève passe les textiles imprimés dans une machine qui fixe l'encre par UV.
La section mode de l'établissement apportera la dernière touche à la finition du drapeau par l'assemblage des coupons imprimés. Les deux enseignants des métiers de le mode et de la sérigraphie voient comment faire au mieux pour contenter la demande de l'artiste.
Le drapeau fini devrait ressembler à cette maquette. Il y a encore un peu de travail.
Confection du Drapeau
Par Mr DENIS le samedi, décembre 14 2013 at 22:32;
A la suite de l’impression des étoffes, la section Mode de l’établissement fut sollicitée pour assembler les différentes pièces imprimées. C’est à ce moment de l’action que le savoir faire de nos deux collègues de Mode entra en jeu.
Ce n’était pas bien facile de coudre ensemble ses morceaux de tissus très souples. Et les faire tenir droit sur toute une grande surface, 3 sur 4 mètres, ce n’était pas gagné ! Il fallait bien ces grandes tables de ce vaste atelier pour agencer le travail et même se mettre au sol parfois.
En cette fin d’année scolaire, Maguy et Viviane se sont prêtées avec intérêt à cet exercice sous l’œil de leurs élèves. C’est leur dernier projet ! La section va fermer et elles vont partir en retraite…
Et, je trouve, moi qui aime bien cet atelier, que ce dernier projet revêt une dimension symbolique : l’expression d’une longue carrière au service de la confection, du vêtement et des adolescents…de l’éducation nationale!
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